Se révéler devant l’objectif : confidences d’un modèle

Oser passer devant l’objectif est, pour beaucoup, un véritable défi.

On parle souvent de technique ou d’esthétique en photographie, mais derrière chaque image se cache une histoire intime faite de confiance, de regard sur soi, et de lien avec le photographe.

Pour explorer cette dimension humaine, j’ai eu envie de donner la parole à l’une de mes modèles, Eloïse.

À travers cette discussion, on aborde sans filtre la façon dont une séance photo peut impacter l’estime de soi, révéler une autre facette de son image, et faire évoluer le regard que l’on porte sur soi-même.

La toute première séance photo d'Eloïse a eu lieu au printemps 2024 dans un jardin normand.

Baigné d'une lumière dorée et chaleureuse, propice à la spontanéité et au lâcher-prise.

Estime de soi & image personnelle 

Q : Comment décrirais-tu ton niveau de confiance ou d'estime personnelle avant de te prêter au jeu de la séance photo ?

R : Ce shooting photo était une première pour moi. Je ne me sentais pas à l'aise à l'idée de « poser », de voir mon image sur les photos. Je ne savais pas comment j'allais m'y prendre, me sentir à ce moment-là.

Q : Comment te sentais tu au moment de commencer le shooting ?

R : Pour mes premiers pas, au début de la séance, je me sentais un peu comme « coincée dans mon corps ».

Dans un premier temps, j'ai eu du mal à laisser faire le naturel et à détendre mon corps, mon visage.

Au final, le plus difficile a été de se familiariser avec l'objectif et l'oublier l'espace d'un instant.

Q : Est-ce qu'il y a eu un moment durant la séance où tu t’es vue différemment ?

R : En effet, j'ai une photo en tête. Une photo où je me retrouve tout simplement.

Il m'a fallut plusieurs prises pour que je me laisse un peu portée par le moment et par tes conseils.

Q : Est-ce que cette expérience t’a aidée à te réconcilier avec ton image ?

R : Je n'ai jamais été à l'aise à l'idée de me voir en photo.

Grâce à toi, en découvrant ton univers photographique et en partageant ces shootings, je peux dire que j'ai apprécié la découverte de mes photos, de mon image.

Cette expérience fut un vrai plaisir et une nouvelle découverte de moi-même.

Le lien photographe-modèle

Q : Quel rôle joue la relation photographe-modèle dans le confort et la spontanéité pendant une séance ?

R : Je dirai que le premier contact avec le photographe est très important.

Il faut se sentir en confiance des deux côtés pour répondre à nos attentes, savoir ce que l'on recherche.

Être à l'aise avec le photographe est primordial à mon sens.

C'est notre guide tout au long du shooting, et c'est ce qui permet la réussite de la séance photo.

Q : Est-ce l'idée que tu te faisais d'une séance photo professionnelle ?

R : Étant donné que ce fut ma première expérience, ce fut une vraie découverte de ce milieu.

Ton côté naturel et ton état d'esprit m'ont conquise à l'idée de participer à des shootings avec cet esprit simple et rassurant.

Q : Selon toi, qu’est-ce qui favorise un climat de confiance devant l’objectif ?

R : La confiance grâce à nos échanges. Le fait d'être guidée par toi tout au long de la séance est très important. Grâce à ça, un certain lâcher-prise s'installe.

Q : Qu'as-tu ressenti en découvrant une version de toi peut-être inattendue ou inédite ?

R : A mon plus grand étonnement, j'ai apprécié le résultat des photos.

C'était une façon différente de me voir, simple et naturelle, au plus près de ce que je suis.

La photo de portrait est plus profonde que l'on peut l'imaginer.

Rencontrer une personne capable d'immortaliser ces moments avec la plus grande des douceurs apporte une certaine réconciliation avec soi-même.

Retrouvez la seconde partie de cet entretien la semaine prochaine. Nous parlerons du regard des autres et de l'impact profond que cette expérience à eu sur elle.

Si ce témoignage t'a touché, n’hésite pas à le partager ou à laisser un mot en commentaire.

En attendant la publication d'un prochain post, tu peux continuer à suivre mon parcours sur mon compte Instagram : lgp.photographie

A bientôt,

Laurie