Faut-il être photogénique pour faire un beau portrait ?
- lauriegoubard
- 30 juin
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 juil.
"Un portrait n’est pas réalisé dans l’appareil photo, mais des deux côtés de celui-ci." - Edward Steichen
“Je ne suis pas photogénique.”
Cette phrase, je l’ai entendue si souvent qu'elle fait presque partie du rituel d'une séance photo.
Moi aussi, j'ai cette petite voix intérieure qui doute, qui cherche « le bon profil », qui craint le miroir. Se cacher derrière l'objectif est parfois plus simple, finalement.
Et pourtant… c’est peut-être justement ce doute-là qui m’a poussée à me tourner vers le portrait. Une manière de réconcilier les autres, mais aussi moi-même, avec une image plus juste, plus douce, plus libre.
Si tu veux en savoir plus sur la manière dont j’en suis venue à photographier le portrait avec cette intention, je te raconte tout dans cet article sur mon cheminement personnel.
Je crois sincèrement que la beauté d’un portrait ne dépend pas de la photogénie, mais de la manière dont une personne se laisse regarder. Car s’abandonner au regard de l’autre, même bienveillant, demande un certain courage. Il faut apprendre à lâcher prise, à faire confiance, à poser un instant ses peurs pour simplement être là, sans masque ni tension.
On parle souvent de “photogénie” comme d’une qualité innée, réservée à quelques élus “qui passent bien à l’image”. Mais si l’on gratte un peu, on se rend vite compte que ce mot est chargé d’attentes, de normes implicites, et surtout… de peur.
Il y a, chez beaucoup de personnes et particulièrement chez nous, les femmes, une pression silencieuse mais tenace autour de l’image de soi. Une sorte d’exigence intériorisée : celle d’avoir un corps “présentable”, un visage “harmonieux”, une posture “valorisante”.
Cette pression ne vient pas uniquement des écrans ou des magazines, mais aussi des regards croisés, des remarques anodines de nos proches, des souvenirs d’enfance, des comparaisons invisibles. Elle s’infiltre dans les gestes, dans la manière de se tenir, de sourire, de se montrer.
Et les hommes ne sont pas épargnés. Eux aussi doutent, parfois en silence, de leur allure, de leur légitimité à être photographiés, de leur droit à se trouver beaux.
C’est pourquoi, dans chacune de mes séances, j’essaie de créer un espace où l’on peut déposer ces poids-là. Un lieu sans jugement, sans performance, où l’on peut simplement exister, et être vu tel que l’on est, sans devoir prouver quoi que ce soit.
Ce que je crois profondément, c’est que le beau ne se trouve pas dans la maîtrise du visage, mais dans la vie qui passe à travers lui. Une lumière dans un regard, un froncement de sourcil, une main posée sans y penser… Voilà ce que je guette. Voilà ce qui me touche, bien plus qu’un “beau profil”.
Tu penses ne pas être photogénique ? Et si c’était juste que personne ne t'a encore photographié avec douceur… Parfois, il suffit d'un regard différent pour se redécouvrir.
Merci d'avoir pris le temps de me lire. Si tu as envie de réagir, de me poser une question ou simplement de me laisser un petit mot, n'hésite surtout pas à laisser un commentaire. Je me ferai une joie de te lire et de te répondre !
En attendant la publication d'un prochain post, tu peux continuer à suivre mon parcours sur mon compte Instagram : lgp.photographie
A bientôt,
Laurie
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